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Perspectives innovantes pour la sécurisation des numéros EORI via la blockchain

Dans un contexte où les échanges commerciaux internationaux représentent plusieurs dizaines de billions d’euros chaque année, la fiabilité des procédures douanières est devenue un enjeu majeur pour les États, les entreprises et les consommateurs finaux. En Europe, le numéro EORI (Economic Operators Registration and Identification) constitue la clé d’entrée indispensable pour toute entreprise souhaitant exporter ou importer des marchandises. Ce dispositif, fondé sur un format unique FR + SIREN pour la France, regroupe plus de cinq millions d’enregistrements et constitue le socle de la traçabilité douanière. Pourtant, malgré son importance, ce système reste fragilisé par des processus centralisés, des délais de validation parfois excessifs et des risques croissants de fraude. L’émergence des technologies blockchain apparaît comme une opportunité inédite pour renforcer la confiance, garantir l’immuabilité des données et fluidifier les échanges entre les différents acteurs.

Contexte et enjeux du dispositif EORI

Format et rôle central des numéros EORI

Le numéro EORI est construit selon un format standardisé au sein de l’Union européenne, combinant le code pays (par exemple « FR » pour la France) et le numéro SIREN à neuf chiffres de l’entreprise. Cette identification unique permet aux autorités douanières de reconnaître instantanément l’opérateur économique dès lors qu’il est impliqué dans une opération d’importation ou d’exportation. À ce jour, plus de cinq millions d’entreprises disposent d’un EORI actif, couvrant aussi bien les grandes multinationales que les PME spécialisées dans l’export de produits agroalimentaires, industriels ou technologiques. Bien que l’attribution et la gestion de ce numéro relèvent historiquement d’un système centralisé géré par la DGDDI (Direction générale des douanes et droits indirects), son importance s’étend aujourd’hui à l’ensemble de la chaîne logistique européenne.

Limites des systèmes centralisés actuels

Les infrastructures traditionnelles de gestion des numéros EORI reposent sur une base de données centrale hébergée par les administrations douanières nationales. Au-delà des contraintes de disponibilité et de montée en charge, ce mode de fonctionnement présente plusieurs vulnérabilités : les risques de falsification ou de clonage de numéros peuvent conduire à des fraudes à grande échelle, les délais de traitement des demandes fluctuent en fonction de la charge de travail de l’administration et la confiance entre partenaires commerciaux est parfois mise à mal par des divergences d’information. Par ailleurs, la multiplication des systèmes informatiques entre États membres crée des silos de données difficiles à interconnecter, ce qui ralentit la circulation des informations critiques et génère des coûts supplémentaires pour les entreprises qui doivent multiplier les vérifications manuelles.

Pourquoi adopter la blockchain pour l’EORI

L’intérêt principal d’une approche blockchain réside dans la création d’un registre distribué et infalsifiable, garantissant à chaque acteur qu’il dispose de la même version des faits. Face aux enjeux actuels de confiance et de traçabilité, la blockchain offre des mécanismes de consensus cryptographiques qui assurent l’immuabilité des enregistrements. Les changements de statut d’un numéro EORI, qu’il s’agisse d’une modification de SIREN suite à une fusion, d’une dissolution d’entreprise ou d’une suspension administrative, deviennent ainsi parfaitement horodatés et vérifiables par tous les participants autorisés. Enfin, l’usage de smart contracts permet d’automatiser les règles métier douanières et de réduire drastiquement le temps nécessaire à la validation des demandes, tout en maintenant un contrôle humain aux points stratégiques.

Dans cet article, nous proposons d’explorer en détail les apports concrets de la blockchain pour la certification du dispositif EORI, d’analyser l’architecture technique envisageable, de mettre en lumière les enjeux juridiques et réglementaires, avant d’illustrer le potentiel de cette innovation avec des cas d’usage et des retours d’expérience. L’objectif consiste également à fournir une feuille de route opérationnelle et des recommandations pour accompagner les autorités douanières et les entreprises dans cette transition vers un EORI pleinement digital et sécurisé.

Principes fondamentaux de la blockchain appliqués à l’EORI

Principes clés et mécanismes de consensus

Au cœur de la technologie blockchain se trouve un registre distribué, partagé en lecture et écriture par un ensemble de nœuds indépendants. Chaque ajout d’information fait l’objet d’un consensus préalable, garantissant que la majorité valide la véracité des données avant leur enregistrement définitif. Les algorithmes de consensus (Proof of Work, Proof of Stake ou variantes adaptées aux blockchains permissioned) éliminent le besoin d’une autorité centrale pour valider chaque transaction. Appliqué au numéro EORI, ce schéma assure qu’aucune requête malveillante ne puisse altérer ou supprimer un enregistrement sans que la communauté des validateurs n’en soit informée et n’aie donné son accord.

Smart contracts et automatisation des règles douanières

Les smart contracts sont des scripts autonomes qui s’exécutent automatiquement lorsque des conditions prédéfinies sont remplies. Dans un contexte EORI, ils peuvent automatiser l’enchaînement des étapes de délivrance, de mise à jour et de révocation des numéros. Par exemple, dès qu’une demande d’EORI contient l’intégralité des pièces exigées (identification, preuve d’existence légale, …), un smart contract peut lancer la phase de prévalidation, notifier les services compétents pour contrôle manuel, puis générer un jeton numérique lié au numéro EORI. En cas de changement de statut de l’entreprise, un autre smart contract peut déclencher une mise à jour systématique auprès de tous les organismes européens concernés, limitant ainsi les risques d’incohérence ou de doublon entre États membres.

Valeur ajoutée par rapport aux bases de données classiques

Sécurité renforcée et intégrité des données

La blockchain assure une traçabilité irréfutable de chaque transaction, ce qui constitue un atout déterminant face aux tentatives de falsification. Chaque opération est horodatée, signée cryptographiquement et liée à l’historique complet de l’enregistrement. Toute modification d’un numéro EORI devient immédiatement visible, ce qui rend pratiquement impossible la dissimulation d’activités frauduleuses. En outre, l’architecture distribuée réduit le risque d’attaque par déni de service ou de compromission d’un point unique de défaillance.

Transparence et partage inter-organismes

Contrairement à une base centralisée, la blockchain permet aux États membres de l’UE et aux autorités douanières nationales de partager un même référentiel en temps réel, sans recours à des échanges d’API complexes ou à des synchronisations périodiques. Chaque acteur dispose ainsi d’une copie à jour du registre, ce qui facilite la coordination, améliore la qualité des contrôles et accélère les procédures transfrontalières. Cette transparence peut être limitée aux seuls participants autorisés, garantissant la confidentialité des données tout en optimisant la coopération inter-institutions.

Réduction des coûts et des délais

La digitalisation et l’automatisation permises par la blockchain diminuent les interventions manuelles et les multiples vérifications souvent réalisées en doublon par différentes entités. Les entreprises bénéficient d’un traitement plus rapide de leurs demandes EORI, passant de plusieurs jours à quelques heures, voire quelques minutes pour certaines étapes automatisées. Les économies générées par la baisse des coûts administratifs et la diminution des litiges liés à des erreurs d’enregistrement sont significatives, tant pour les administrations que pour les opérateurs économiques.

Architecture cible d’une solution Blockchain-EORI

Choix technologiques : publique vs permissioned

Le choix entre une blockchain publique ou permissioned repose sur un compromis entre souveraineté des données, performance et ouverture. Une blockchain publique (comme Ethereum) offre une décentralisation maximale mais peut souffrir de coûts de transaction élevés et de temps de confirmation variables. À l’inverse, une blockchain permissioned (Hyperledger Fabric, Quorum ou Corda) permet de limiter l’accès aux nœuds identifiés (services douaniers, Commission européenne, organismes certificateurs), d’optimiser la performance et de respecter les exigences de confidentialité. Dans la plupart des scénarios EORI, la solution permissioned se révèle plus adaptée, car elle combine un contrôle rigoureux des accès avec des vitesses de transaction élevées et des frais quasi-nuls.

Composants et flux de données essentiels

Une architecture Blockchain-EORI s’articule autour de plusieurs composants clés : le registre distribué qui stocke les numéros EORI et leurs métadonnées (statut, date de création, historique des mises à jour), des smart contracts encodant les règles métiers douanières, des API sécurisées pour interconnecter la blockchain avec la DGDDI, les ERP des entreprises et les logiciels logistiques, ainsi qu’une interface utilisateur sous forme de portail web ou d’application mobile. Chaque acteur, qu’il soit douanier, certificateur ou opérateur économique, dispose d’un wallet d’identité numérique garantissant l’authenticité de chaque transaction. Les flux de données circulent de manière chiffrée et sont validés avant enregistrement définitif sur la chaîne.

Workflow de certification complet

Le processus de certification d’un EORI s’articule en plusieurs étapes distribuées entre smart contracts et interventions humaines. D’abord, l’entreprise soumet sa demande via un portail sécurisé, en fournissant les pièces requises (extrait K-bis, justificatif d’adresse, statuts légaux). Dès réception, un premier smart contract réalise un contrôle formel (validité des formats, correspondance du SIREN), puis notifie automatiquement un agent douanier pour un examen approfondi. Après validation, un jeton numérique est émis et associé au numéro EORI, garantissant son immuabilité. En cas de modification du SIREN (fusion), de dissolution ou de radiation, un smart contract dédié prend le relais pour invalider l’ancien jeton et générer un nouveau certificat horodaté, en informant simultanément toutes les parties prenantes habilitées.

Enjeux juridiques et réglementaires

Conformité au droit européen et français

La mise en place d’une solution blockchain pour l’EORI doit impérativement respecter le RGPD, notamment les principes de minimisation des données et de droits d’accès, de rectification et d’effacement. Les informations personnelles identifiables (PII) relatives aux représentants légaux peuvent être pseudonymisées ou chiffrées, tandis que seuls les attributs indispensables à la délivrance de l’EORI sont publiquement consultables. Par ailleurs, le code des douanes de l’UE et la directive eIDAS imposent des exigences en matière d’identité électronique et de signature qualifiée, qui peuvent être satisfaites par l’intégration de standards de signatures blockchain reconnus par l’Union européenne.

Gouvernance et responsabilité déléguée

La gouvernance d’une blockchain permissioned pour l’EORI peut prendre la forme d’un consortium réunissant la DGDDI, la Commission européenne et des opérateurs privés. Chaque membre dispose de nœuds validateurs et participe aux décisions d’évolution du protocole. Des modèles plus décentralisés, inspirés des DAO (Decentralized Autonomous Organizations), peuvent également être envisagés pour garantir l’équilibre des pouvoirs, à condition de définir clairement les responsabilités en cas de dysfonctionnement ou de contentieux. La transparence des règles de gouvernance et la documentation rigoureuse de chaque mise à jour du protocole sont indispensables pour assurer la confiance de tous les acteurs.

Standards et interopérabilité technique

Pour garantir l’interopérabilité entre la blockchain EORI et les systèmes existants, il est nécessaire d’adopter les normes W3C relatives aux DID (Decentralized Identifiers) et aux Verifiable Credentials. L’API douanière unifiée, déjà en cours de développement dans le cadre du programme UCC (Union Customs Code), peut être étendue pour interroger directement le registre blockchain. Les référentiels nationaux tels que le système SIRENE et le RIAM (Répertoire des Interconnexions des Acteurs en matière de Marchandises) doivent être maintenus synchronisés avec la chaîne pour éviter toute discordance dans les données.

Cas d’usage et retours d’expérience

Scénarios métiers concrets

Plusieurs scénarios illustrent l’apport de la blockchain EORI dans la pratique. D’abord, une PME exportatrice de vins biologique peut présenter une preuve immuable de son EORI valide à ses assureurs et à ses clients, réduisant le délai d’expédition à l’international. Lors d’un contrôle à la frontière, la douane scanne le numéro EORI et vérifie instantanément sur la blockchain son statut et son historique, éliminant les files d’attente et les demandes de documentation papier. Enfin, dans la filière agroalimentaire, l’intégration du numéro EORI à chaque lot de production permet de tracer le cheminement des marchandises, de la récolte à la distribution, renforçant la confiance du consommateur et facilitant la gestion des rappels en cas de non-conformité sanitaire.

Initiatives pilotes et dynamique européenne

L’Observatoire européen de la blockchain a répertorié plusieurs projets pilotes visant à expérimenter l’usage de registres distribués pour le commerce transfrontalier. En Allemagne, un consortium public-privé teste actuellement une solution basée sur Hyperledger Fabric pour la vérification des licences d’exportation. En Italie, des initiatives régionales mobilisent Quorum pour accélérer les procédures douanières dans les ports de Gênes et de Trieste. L’Espagne, de son côté, s’intéresse à Corda pour créer un registre national des EORI et faciliter les transferts de responsabilité entre Transitarios (commissionnaires de transport). Ces pilotes fournissent déjà des premiers enseignements sur la scalabilité, la gouvernance et les adaptations réglementaires nécessaires.

Bénéfices attendus et impacts stratégiques

Renforcement de la sécurité et lutte anti-fraude

Grâce à l’empreinte immuable de chaque opération, il devient possible de détecter immédiatement toute tentative de clonage ou de falsification de numéros EORI. Les audits se réalisent en quelques clics, la traçabilité complète des actes d’enregistrement et de mise à jour étant accessible à tout moment. Les autorités douanières peuvent ainsi concentrer leurs contrôles physiques sur les trafics présentant un risque élevé, tout en garantissant un suivi permanent des opérateurs économiques.

Optimisation des processus douaniers

L’automatisation des étapes de validation et la synchronisation en temps réel avec les ERP des entreprises réduisent significativement les délais de traitement. Les coûts administratifs sont diminués, les agents douaniers voient leur charge de travail réorientée vers des tâches à plus forte valeur ajoutée, comme l’analyse de risques ou la lutte contre les fraudes douanières sophistiquées. Cette optimisation génère un gain de compétitivité pour l’ensemble de la chaîne logistique européenne.

Confiance accrue entre partenaires

La transparence offerte par la blockchain renforce la confiance entre les opérateurs économiques, les assureurs et les autorités de contrôle. Les entreprises peuvent présenter une preuve numérique inviolable de leur agrément douanier, facilitant la souscription à des garanties financières et la conclusion de contrats internationaux. Les audits internes et externes gagnent également en efficacité, les commissaires aux comptes disposant d’un accès direct aux registres officiels sans recourir à des attestations imprimées.

Impact environnemental et digitalisation

La suppression des documents papier, la diminution des échanges postaux et la limitation des déplacements physiques pour les contrôles génèrent un impact positif sur l’environnement. À l’échelle de l’Union européenne, la digitalisation des procédures EORI contribue à réduire plusieurs centaines de tonnes de papier chaque année. Par ailleurs, l’intégration de technologies vertes au sein des blockchains permissioned (consommation énergétique maîtrisée, recours à des serveurs mutualisés éco-efficient) permet d’inscrire cette transition dans une démarche de développement durable.

Défis et points de vigilance essentiels

Scalabilité et performance du réseau

L’un des premiers défis consiste à garantir que la solution blockchain puisse absorber le volume important de transactions liées aux demandes EORI et aux mises à jour journalières. Les blockchains permissioned offrent des performances supérieures aux solutions publiques, mais il reste nécessaire de dimensionner correctement l’infrastructure, de prévoir des mécanismes de sharding ou de sidechains pour répondre à la croissance des volumes et d’assurer des temps de confirmation inférieurs à quelques secondes.

Adoption par les acteurs et formation

La réussite du projet dépend de l’adhésion des douanes nationales, des autorités européennes et des entreprises utilisatrices. Une stratégie de formation et de sensibilisation est primordiale pour assurer la montée en compétences des agents douaniers et des équipes logistiques. La rédaction de guides pratiques, l’organisation d’ateliers et de webinars, ainsi que le développement de parcours e-learning contribuent à lever les freins culturels et techniques, et à accélérer l’adoption de la nouvelle solution.

Protection des données personnelles

Le respect du RGPD impose de chiffrer les données personnelles stockées sur la chaîne ou de les conserver hors chaîne avec des pointeurs cryptographiques. La gestion des clés privées doit être rigoureuse, avec des dispositifs de sauvegarde sécurisée et des procédures de rotation des clés. Les mécanismes de pseudonymisation permettent d’équilibrer la traçabilité et la confidentialité, en garantissant que seuls les acteurs autorisés puissent accéder aux informations sensibles.

Coûts d’implémentation et retour sur investissement

Le déploiement d’une solution blockchain représente un investissement initial important, incluant le développement des smart contracts, l’hébergement des nœuds validateurs et l’intégration avec les systèmes existants. Toutefois, les économies générées sur les frais administratifs, la réduction des litiges et la diminution des délais de traitement peuvent offrir un retour sur investissement positif à moyen terme. Une évaluation précise du TCO (Total Cost of Ownership) comparé aux gains de productivité et aux coûts évités est indispensable pour convaincre les décideurs publics et privés.

Feuille de route opérationnelle pour le déploiement

Phases de déploiement

Chaque phase doit être accompagnée d’indicateurs de performance précis (KPI), d’un comité de pilotage et d’un dispositif de retour d’expérience permettant d’ajuster la solution avant chaque étape majeure. La transparence sur les coûts, les délais et les bénéfices constatés renforce la confiance des parties prenantes et facilite les arbitrages budgétaires.

Facteurs clés de succès

Ces facteurs, combinés à une communication transparente et à l’implication des communautés d’utilisateurs finaux, constituent la clé pour transformer le pilote en solution pérenne et généralisée.

Outils et bonnes pratiques

Parmi les outils indispensables pour sécuriser le processus, on peut citer des templates de smart contracts validés par la DGDDI, une check-list sécurité RGPD, des kits d’intégration API standardisés et des guides méthodologiques pour l’interopérabilité. L’utilisation d’environnements de développement contrôlés, de tests automatisés et de revues de code régulières contribue à limiter les vulnérabilités. Enfin, la documentation exhaustive des flux, la mise en place de dashboards temps réel et la formation continue des équipes techniques garantissent une exploitation optimale et évolutive du système.

Un horizon digital sécurisé pour les numéros EORI

La convergence entre la technologie blockchain et le dispositif EORI ouvre la voie à un registre paneuropéen totalement digital et infalsifiable. À moyen terme, l’intégration de ce registre avec d’autres bases douanières (tarifs, licences d’import-export) permettra de disposer d’un écosystème complet, offrant une visibilité sans précédent sur la chaîne logistique. Les expérimentations en cours démontrent déjà que l’agilité et la sécurité accrue constituent des leviers puissants pour renforcer la compétitivité des entreprises européennes et améliorer la protection des consommateurs.

Dans cet horizon, l’EORI devient non seulement un simple identifiant, mais un vecteur d’innovation capable de soutenir la modernisation des administrations, de fluidifier les échanges commerciaux et de construire un véritable socle de confiance numérique. Les prochains défis porteront sur l’interopérabilité transcontinentale, la convergence des standards d’identité électronique et la création de services à valeur ajoutée (analytics, scoring de fiabilité, assurances automatisées) basés sur la fiabilité cryptographique du registre.

En s’appuyant sur les retours d’expérience des pilotes européens et en tirant parti des bonnes pratiques partagées dans le cadre de consortiums publics-privés, la France et ses partenaires pourront déployer une solution robuste et durable. L’heure est à l’action : associer chercheurs, autorités, entreprises et experts blockchain pour enrichir, sécuriser et pérenniser le dispositif EORI, gage d’une Europe toujours plus connectée, transparente et compétitive.

Pour en savoir plus sur le numéro EORI