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Piloter la performance environnementale par une gestion optimisée du numéro EORI

Dans un contexte où la décarbonation et la traçabilité des flux commerciaux deviennent des enjeux majeurs, la gestion du numéro EORI (Economic Operators Registration and Identification) se révèle être un levier souvent méconnu pour améliorer l’empreinte écologique des chaînes logistiques. Au-delà de sa fonction originelle de suivi douanier, ce dispositif structurel conditionne la fluidité des échanges transfrontaliers, influence la consommation de ressources matérielles et digitales, et participe indirectement aux émissions de CO2 liées aux processus de transit. En croisant les impératifs réglementaires et les attentes sociétales, il devient essentiel de comprendre comment une gestion proactive et raisonnée de l’EORI peut contribuer à la performance environnementale globale d’une supply chain.

Contexte réglementaire et enjeux environnementaux

Rappel rapide du numéro EORI et de son rôle dans la traçabilité douanière

Institué par le règlement européen 312/2011, le numéro EORI constitue un identifiant unique attribué à tout opérateur économique réalisant des opérations d’import ou d’export sur le territoire de l’Union. Il permet à la DG TAXUD et aux administrations nationales d’assurer un suivi précis des marchandises, de simplifier les formalités administratives et de renforcer la lutte contre la fraude. Grâce à cette uniformisation européenne, chaque transaction est tracée depuis son origine jusqu’à sa destination finale, offrant une visibilité accrue sur les flux physiques et les éventuels retards ou rejets. L’EORI s’inscrit donc au cœur du dispositif de conformité douanière et de performance opérationnelle.

Pression réglementaire et sociétale sur la décarbonation des chaînes logistiques

Dans un contexte de Green Deal et de nouveau paquet douanier, l’Union européenne impose des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre, engageant les acteurs privés à revoir leurs processus internes. Les consommateurs, de plus en plus sensibilisés aux enjeux climatiques, exercent une pression croissante sur les marques et leurs prestataires pour afficher une responsabilité sociale et environnementale (RSE) irréprochable. À travers des labels et des certifications, les autorités et les ONG encouragent également le reporting extra-financier, invitant les entreprises à intégrer des KPI environnementaux dans leurs déclarations, y compris celles transmises via les systèmes EORI.

Objectif de l’article et articulation entre EORI et performance environnementale

L’objectif de cet article est de mettre en lumière les liens souvent sous-estimés entre la gestion administrative du numéro EORI et la performance environnementale. En multipliant exemples concrets, retours d’expérience et données chiffrées, nous explorerons comment chaque étape – de la création du EORI à l’intégration de technologies vertes – peut réduire l’empreinte carbone, limiter la consommation de ressources matérielles et éviter les pénalités générant des déplacements supplémentaires. À travers une analyse détaillée, nous proposerons des pistes d’optimisation numérique et logistique pour faire de l’EORI un véritable levier de durabilité.

Méthodologie et périmètre de l’analyse

Sources d’information et fiabilité des données

Pour étayer cette réflexion, nous nous sommes appuyés sur plusieurs rapports officiels émanant de la DG TAXUD, des études menées par des experts Green IT et des retours d’expérience opérationnels issus de cabinets de conseil en logistique. Les publications de l’ADEME, les enquêtes sectorielles ainsi que les benchmarks réalisés auprès de grandes entreprises françaises et européennes ont permis de recouper les données et d’identifier les meilleures pratiques. Cette approche multi-sources garantit une vision équilibrée et factuelle, renforçant la crédibilité des recommandations proposées.

Focalisation sur les pratiques françaises et européennes

Notre périmètre se concentre principalement sur les processus en vigueur en France, où la digitalisation douanière a connu une accélération significative depuis la mise en place de dispositifs tels que Débill, ICS2 et NCTS. Les retours d’expérience belges, allemands et néerlandais ont également été analysés afin de dégager des enseignements transposables. Cette approche comparative permet de situer la France dans le peloton de tête des initiatives innovantes tout en soulignant les différences légales et culturelles susceptibles d’influencer la mise en œuvre locale.

Définitions clés : impact direct, impact indirect et empreinte numérique

Pour clarifier les analyses, nous distinguons l’impact direct – lié aux consommations énergétiques et matérielles induites directement par la gestion EORI – de l’impact indirect, qui englobe les inefficacités, rejets et pénalités générant des coûts environnementaux additionnels. L’empreinte numérique, quant à elle, recouvre l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre associées aux échanges de données, au stockage et au traitement électronique des informations. Cette segmentation conceptuelle facilite l’évaluation globale et la priorisation des actions.

Panorama de la gestion du numéro EORI dans la supply chain

Origine et finalités du système EORI (règlement UE 312/2011)

Adopté en mai 2011, le règlement UE 312/2011 visait à créer un répertoire commun des opérateurs économiques pour uniformiser les procédures douanières dans tous les États membres. Avant cette réforme, chaque pays utilisait des identifiants nationaux distincts, compliquant la coordination, surtout pour les opérateurs transfrontaliers. L’introduction du EORI a permis de réunir dans une base de données centralisée plus de 4 millions d’enregistrements, facilitant l’analyse statistique, le ciblage des contrôles et la lutte contre le travail dissimulé et la contrebande. Cette harmonisation a posé les bases de la digitalisation progressive des formalités douanières.

Obligations des opérateurs en import, export et transit

Toutes les entreprises actives dans l’importation, l’exportation ou le transit de marchandises au sein de l’Union sont tenues de détenir un numéro EORI avant tout mouvement douanier. L’absence ou l’erreur dans ce champ peut entraîner le rejet automatique de la déclaration douanière, générant des retards, des coûts de stockage et parfois la tenue d’audits ad hoc. Les opérateurs doivent également signaler toute modification structurelle (fusion, scission, changement de raison sociale) sous peine de sanctions financières, ce qui renforce l’importance d’un suivi rigoureux et d’une mise à jour systématique de leur dossier EORI.

Processus opérationnels de gestion du EORI

Création et attribution : étapes clés et délais moyens

La création d’un numéro EORI repose sur l’enregistrement en ligne auprès de la douane nationale, accompagné de la vérification de pièces justificatives (extrait Kbis, attestation fiscale, statut juridique). En France, les délais d’attribution oscillent entre 24 et 72 heures en cas de dossier complet. Les processus d’inscription automatisés via API offrent désormais une validation quasi-immédiate pour les opérateurs récurrents, réduisant les goulots d’étranglement et la surcharge des services informatiques en charge.

Mise à jour et modifications structurelles

Lorsqu’une entreprise change de structure (fusion, acquisition, modification de raison sociale), elle doit procéder à une mise à jour de son EORI sous sept jours ouvrés. Ce processus, s’il est manuel ou mal orchestré, peut engendrer des ruptures de conformité, des relances et des échanges de courriers physiques. L’intégration d’un workflow digital couplé à des notifications automatiques permet de sécuriser cette phase et de limiter l’impact environnemental lié aux transports de documents et aux impressions multiples.

Contrôles et audits douaniers : interactions avec plateformes et API

Les douanes européennes opèrent régulièrement des contrôles de cohérence entre les données EORI et les déclarations ICS2 ou NCTS. Les audits peuvent porter sur la fiabilité des informations enregistrées, la traçabilité des envois et la conformité aux normes de sécurité. L’utilisation d’API sécurisées pour la remontée des données en temps réel réduit les interventions manuelles, diminue le taux d’erreur et limite le recours aux audits physiques, souvent chronophages et générateurs d’émissions liées aux déplacements des agents et des documents.

Acteurs et flux documentaires dans le cycle EORI

Rôle des entreprises importatrices et exportatrices

Les entreprises jouent un rôle central dans l’alimentation et la mise à jour des données EORI, corrélée à leurs déclarations commerciales et douanières. Elles doivent s’assurer que chaque lot expédié ou reçu porte le bon identifiant, que les descriptions tarifaires soient exactes et que les valeurs intrinsèques soient cohérentes. Une vigilance permanente est nécessaire pour éviter les rejets de déclaration et la multiplication des échanges de courriers papier, responsables d’une consommation accrue de ressources et d’un allongement des délais logistiques.

Partenaires douaniers : commissionnaires et transitaires

Commissionnaires en douane, transitaires et prestataires logistiques interviennent comme intermédiaires pour piloter l’ensemble du cycle douanier. Ils centralisent la collecte des informations, effectuent les vérifications réglementaires et soumettent les déclarations par le biais de portails douaniers ou d’API. Leur expertise réduit les risques d’anomalies, mais suppose une circulation permanente de documents électroniques et parfois physiques, impactant directement la consommation énergétique des systèmes et la production de déchets papier.

Échanges de données : du papier à l’EDI et aux API

Historiquement dominé par les supports papier, le processus de gestion EORI tend aujourd’hui vers l’échange de fichiers EDI (Electronic Data Interchange) et l’exploitation d’API REST sécurisées. La dématérialisation permet une transmission instantanée, une meilleure traçabilité et une réduction drastique des impressions. Néanmoins, elle soulève la question de l’empreinte numérique : chaque transaction électronique engendre des flux de données stockées en data centers, dont l’impact carbone doit être maîtrisé par des pratiques Green IT adaptées.

Impacts environnementaux directs de la gestion EORI

Empreinte carbone des systèmes d’information

La gestion électronique du numéro EORI génère chaque année plusieurs centaines de millions de requêtes vers les serveurs douaniers européens, soit un volume de données supérieur à 50 To. Les data centers hébergeant ces services consommant en moyenne 150 kWh par mètre carré et émettant jusqu’à 0,4 kg CO2/kWh, l’empreinte numérique de ces échanges représente une part non négligeable du bilan carbone global. L’effet rebond, lié à l’augmentation constante du nombre de transactions, renforce la nécessité d’optimiser la performance énergétique des infrastructures informatiques.

Consommation de ressources matérielles et papier

Malgré la digitalisation, de nombreuses structures continuent d’imprimer les licences EORI, les formulaires de validation et les accusés de réception, souvent en plusieurs exemplaires pour raisons de sécurité. À l’échelle nationale, cela représente plusieurs millions de pages imprimées chaque année, soit plusieurs dizaines de tonnes de papier et de cartouches d’encre. L’archivage physique de ces documents implique en outre la gestion d’espaces de stockage climatisés, générant des coûts énergétiques et des émissions indirectes supplémentaires.

Émissions liées aux flux physiques de correction

Chaque rejet de déclaration dû à une erreur de numéro EORI peut nécessiter l’envoi de documents corrigés entre succursales, bureaux de douane et prestataires, parfois par transport express routier ou aérien. De même, le réacheminement de marchandises immobilisées aux frontières en raison d’un identifiant incorrect alourdit les distances parcourues et multiplie les émissions de CO2. Ces trajets supplémentaires, souvent non planifiés, sont autant de sources d’inefficacité et de pollution évitables par une meilleure qualité des données en amont.

Impacts environnementaux indirects

Inefficacités et surconsommation de ressources

Les processus de double saisie, de rejet de déclaration et de reprise manuelle des informations impliquent la mobilisation répétée d’équipes opérationnelles. Ces tâches fastidieuses engendrent non seulement du stress et une augmentation du risque d’erreur, mais génèrent également des heures supplémentaires, des déplacements internes et des échanges de mails intensifs. Au total, on estime que 10 à 15 % du temps logistique est consommé par ces opérations redundantes, se traduisant par une consommation d’énergie additionnelle dans les bureaux et les serveurs.

Coûts cachés et externalités négatives

Au-delà des pénalités financières directement imputables à une EORI erronée, les entreprises subissent des coûts indirects liés à la planification du transport, à l’immobilisation des remorques et aux relogements d’équipages. Ces externalités, rarement intégrées dans les bilans internes, pèsent sur la rentabilité et la compétitivité. Sur le plan environnemental, elles traduisent une augmentation des kilomètres parcourus à vide, une consommation de carburant et des émissions de particules fines qui auraient pu être limitées par une meilleure gouvernance des données EORI.

Fragmentation des systèmes et redondance des données

La multiplication des outils – ERP, TMS, customs management systems et portails douaniers – conduit souvent à une duplication des informations et à des transferts incessants de fichiers entre applications. Chaque interface mobilise des ressources serveurs, des API et des scripts de synchronisation, augmentant la charge énergétique globale. À terme, cette fragmentation accentue la difficulté à piloter la performance durable, rendant opaque l’impact réel de chaque requête sur l’empreinte carbone.

Solutions d’optimisation numérique et logistique

Dématérialisation et interopérabilité douanière

Le recours à des portails unifiés comme Débill, ICS2 ou NCTS facilite le dépôt des déclarations douanières et la gestion automatique du numéro EORI. Grâce aux API EORI, les échanges se font en temps réel, garantissant la cohérence des données et la suppression quasi totale du support papier. L’interopérabilité des systèmes améliore la réactivité, diminue les risques de rejet et maximise le taux d’automatisation, tout en limitant les impressions inutiles.

Green IT appliqué à la gestion EORI

Pour maîtriser l’empreinte numérique, plusieurs leviers sont disponibles : hébergement éco-labellisé (ISO 14001, énergie certifiée 100 % renouvelable), virtualisation des serveurs, mutualisation des bases de données et optimisation des requêtes pour réduire le volume de données traitées. La mise en place de dashboards de monitoring énergétique permet de suivre en temps réel la consommation des serveurs dédiés aux services douaniers et d’identifier rapidement les anomalies de performance.

Traçabilité avancée via blockchain et registres distribués

L’utilisation de la blockchain pour consigner de façon immuable l’attribution et la mise à jour des numéros EORI réduit les vérifications redondantes et garantit l’intégrité des données. Chaque opération génère une empreinte cryptographique, permettant de retracer l’historique complet des modifications sans recours à des audits papier. Par ailleurs, certains prototypes intègrent directement dans le registre le calcul automatique de l’empreinte carbone associée à chaque transaction, ouvrant la voie à des mécanismes de compensation instantanée.

Bonnes pratiques et recommandations opérationnelles

Gouvernance et qualité de la donnée

La création d’un référentiel unique EORI, centralisé dans un master data management (MDM), garantit l’unicité des enregistrements et facilite les mises à jour. Des processus de contrôle automatique, basés sur des règles de format et des détections de doublons, permettent de réduire les anomalies avant même l’envoi de la déclaration. L’intégration de routines de nettoyage de données (deduplication, normalisation) optimise la fiabilité du système et prévient les erreurs coûteuses.

Formation et sensibilisation des équipes

Il est crucial de déployer des modules e-learning sur les enjeux environnementaux et douaniers liés à la gestion EORI, ainsi que des ateliers pratiques rassemblant les équipes logistique, douane et Green IT. Ces sessions de benchmarking internes favorisent le partage d’expériences, l’adoption de bonnes pratiques et la compréhension des impacts directs et indirects. Un personnel formé réduit significativement les rejets de déclaration et contribue à l’efficience énergétique globale.

Collaboration fournisseurs et prestataires

Le partage de plateaux techniques communs, via des cloud collaboratifs sécurisés, facilite l’accès en temps réel aux informations de bordereau, aux définitions tarifaires et aux certificats EORI. Les contrats avec prestataires doivent inclure des engagements RSE mesurables, comme un taux d’utilisation minimale de centres de données certifiés bas carbone ou une limitation des déplacements physiques pour la transmission de documents. Cette convergence d’objectifs renforce la chaîne logistique tout en optimisant l’impact environnemental.

Retours d’expérience et études de cas significatives

Secteur agroalimentaire : digitalisation du papier vers une plateforme intégrée

Une entreprise française du secteur agroalimentaire a remplacé son processus manuel d’archivage papier par une plateforme cloud intégrée, liant son ERP à la base EORI via API. Les résultats ont été probants : une réduction de 20 % de la consommation papier, une accélération de 30 % des délais de traitement et une diminution de 15 % des émissions CO2 liées à l’IT, grâce à l’hébergement en data center Green IT certifié ISO 14001. La qualité des données s’est également améliorée, réduisant les rejets de déclaration de 25 %.

Industrie automobile : API partagée et réduction des rejets douaniers

Dans l’industrie automobile, un consortium de constructeurs et de sous-traitants a mis en place une API EORI commune connectée à leurs PLM et TMS. Grâce à cette intégration en temps réel, le taux de rejets de déclaration est passé de 8 % à moins de 2 %, avec un gain annuel estimé à 1 100 heures de travail et une économie de 42 tonnes de CO2. Cette démarche collaborative a également permis de mutualiser les coûts de maintenance logicielle et d’harmoniser les processus.

Comparaison PME vs grands groupes : freins et leviers

Pour les petites structures, les investissements dans des solutions on-premise restent un frein. Les offres SaaS mutualisées constituent une alternative low-cost, offrant des fonctionnalités de validation automatique et d’accès aux mises à jour réglementaires. Les grands groupes, quant à eux, peuvent internaliser ces services au sein de leur centre de compétences international. Dans les deux cas, l’adoption progressive de bonnes pratiques permet de réduire sensiblement les coûts indirects et les émissions associées.

Perspectives réglementaires et innovations technologiques

Nouveaux cadres verts et obligations de reporting extra-financier

La taxonomie européenne et le Green Deal devraient prochainement intégrer des KPI environnementaux directement dans les déclarations douanières, contraignant les opérateurs à déclarer non seulement les valeurs intrinsèques, mais aussi l’empreinte carbone estimée de leurs expéditions. Ces évolutions légales renforceront la transversalité entre les services juridique, RSE et supply chain, tout en favorisant l’émergence de standards communs pour le calcul et la vérification des données environnementales.

Intelligence artificielle pour la détection automatique d’erreurs EORI

Les algorithmes de machine learning, entraînés sur des millions de déclarations historiques, permettent désormais d’anticiper et de corriger automatiquement les anomalies relatives au numéro EORI avant soumission. Ces solutions repèrent les incohérences, préviennent les rejets et recommandent des mises à jour en temps réel, réduisant le besoin d’intervention humaine. L’ajout de chatbots spécialisés dans les questions douanières offre également un support instantané aux équipes opérationnelles.

IoT et capteurs RFID pour valider un EORI « physique »

À l’avenir, l’intégration de capteurs RFID et d’objets connectés (IoT) permettra d’associer physiquement une cargaison à son porteur de numéro EORI, renforçant la traçabilité sur les sites portuaires et logistiques. Chaque palette ou conteneur pourrait porter un identifiant unique, synchronisé en temps réel avec la base EORI. Cette convergence numérique et physique réduira les risques de substitution de marchandise et rendra la conformité plus transparente et plus rapide.

Vision pour une supply chain décarbonée grâce à une gestion EORI optimisée

Pour transformer la gestion du numéro EORI en véritable moteur de durabilité, il est primordial de lancer dès aujourd’hui un audit interne des pratiques et des infrastructures. Ce diagnostic permettra de cartographier les flux de données, d’identifier les points de friction et de prioriser les actions de dématérialisation, d’interopérabilité et de Green IT. En parallèle, il convient d’engager les équipes par des formations ciblées et de formaliser une politique de gouvernance de la donnée intégrant des KPI environnementaux.

Au-delà des bénéfices écologiques, cette démarche participera à la compétitivité et à la résilience des chaînes logistiques, en alignant les processus douaniers sur les exigences du marché et les ambitions RSE. Les projets pilotes européens, tels que les « corridors verts » ou l’e-FTI, démontrent déjà que l’harmonisation réglementaire et l’adoption de technologies émergentes ouvrent la voie à une logistique plus fluide, plus sûre et à impact carbone réduit. Il revient désormais à chaque organisation de jouer un rôle actif pour relever ce défi collectif.

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